Près de la place de la Mairie, une plaque posée sur le mur de l'ancien lavoir indique la date des niveaux les plus élevés
5 octobre 1812
5 octobre 1847
30 septembre 1958
Octobre 1847
(clic gauche pour aggrandir les documents)
Septembre 1958
29 et 30 septembre 1958
Déluge sur les Cévennes
2 épisodes de pluies diluviennes se produisent à seulement quelques jours d'intervalle sur les Cévennes. Ils provoquent sur le Gard une véritable catastrophe.
Ils se produisent les 29 et 30 septembre, puis les 3 et 4 octobre. Ceci confère à la période de 6 jours du 29 septembre au 4 octobre un caractère très exceptionnel.
Ci dessous, de larges extraits de l’article " Causes météorologiques des grandes crues cévenoles du début de l’automne 1958 " (Fontaine P. et Portela C) dans lequel les conséquences des 2 épisodes sont décrites, ainsi que les valeurs de pluies recueillies.
"Quelques cotes relatives aux rivières ayant réagi avec le plus de vigueur donneront une idée de l’ampleur du phénomène.
Dès le 30 septembre à 17 heures le Gardon d’Alès dépasse la cote de 6 mètres.
La Cèze atteint 10,20 mètres le 1er octobre au matin et inonde sa basse vallée (2,50 mètres d’eau, le soir dans Codolet).
L’Ardèche à Vallon qui ne cotait qu’un mètre avant les pluies atteint 12,20 mètres en quelques heures.
Corrélativement une crue du Bas-Rhône s’amorce, accentuée par les apports de affluents situés plus au Nord (Erieux, Doux, Cance). C’est ainsi que les bas quartiers de Pont-Saint-Esprit sont bientôt sous 2,50 mètres d’eau. Alès est également inondée et le pont de Ners en aval de cette ville est emporté. A Saint-Jean-du-Gard, de graves dommages sont signalés.
Dans l’Hérault, où les crues ont été dans l’ensemble un peu moins violentes que dans le Gard et l’Ardèche, on signale toutefois d’importants dégâts aux maisons et aux voies de communication en particulier dans les régions de Lodève et de Ganges."
Gros titre du Provençal du 2 octobre
Hauteurs d’eau recueillies les 29 et 30 septembre 1958:
"... C’est en effet au cours de ces deux journées, relatives à la première crue, qu’ont été enregistrées des hauteurs d’eau atteignant en maints endroits le double ou même le triple de la normale pluviométrique de septembre, pourtant déjà élevée.
Une vaste zone, limitée par l’isohyète 100 mm, s’étend des hauts bassins de l’Orb, de l’Hérault et du Vidourle jusqu’aux massifs de la Margeride, du Velay et du Vivarais, et aussi jusqu’à la moyenne vallée du Rhône entre la Cèze et l’Eyrieux.
RÉSUMÉ de l'article
Le 30 septembre 1958, des crues d'ampleur exceptionnelles touchent l'ensemble des cours d'eau cévenols. Elles se propagent rapidement vers les plaines du Gard et sèment la désolation sur de nombreuses communes. Début Octobre, la direction des Ponts et Chaussées déclare "La crue a été d'un mètre supérieure à celle de 1907. Du 29 au 30 Septembre, il est tombé un demi-mètre d'eau, ce qui explique la soudaineté de la crue". A Alès, le Gardon passe de
Le Rieutord en décrue.
Au premier plan, le pont dont les parapets ont été emportés par les eaux.
Le Rieutord à la sortie du village