LES  CHATAIGNIERS  ET  LES  PRODUITS  DU  TERROIR
 
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LES  CHATAIGNIERS


 


Extrait du livre
"Parc National des Cévennes"
des éditions ACTES SUD




 
 
"Les moines défricheurs auront marqué à jamais leur passage dans les Cévennes. Dès le XIe siècle, ils ont commencé à cultiver, à greffer le châtaignier, une espèce présente à "l'état sauvage" entre 500 et 800 m d'altitude en Cévennes depuis le tertiaire.

Ils ont peu à peu fait reculer la forêt au profit de cet arbre essentiel pour la culture cévenole, permettant ainsi aux communautés rurales de s'implanter sur des terres pourtant pauvres et acides. Cultivé en vergers, planté sur des terrasses, le châtaignier a nourri les Cévenols durant des siècles. Cet "arbre à pain" a envahi le paysage de la région, la façonnant jusqu'au XXe siècle.

Quand, au XIVe siècle, un refroidissement du climat fait reculer les cultures de la vigne et de l'olivier, que la famine frappe une population décimée par la peste, les vergers de châtaigniers sont abandonnés et la forêt reprend ses droits.

La reconquête économique au siècle suivant contribue à ce monoculture de la châtaigne prenne toute son ampleur dans certaines contrées. Le séchage des fruits permet de les conserver l'année durant. Tous les cévenols, qu'ils soient paysans ou non, mangent la châtaigne. Ce cordon nourricier ne se rompra guère qu'à la fin du XIXe siècle. La maladie de l'encre (un champignon qui se fixe sur les racines de l'arbre) et l'exode signent la destruction des vergers.
Inexorablement, résineux et chênes verts réapparaissent. Le déclin de la châtaigneraie semble inéluctable quand l'endothia se met de la partie (qui provoque l'apparition de chancres sur l'écorce). Dans les Cévennes désertées, il ne reste plus guère que les terrasses en péril et arbres morts.
Pour que les Cévennes ne perdent par un élément capital de leur paysage et de leur identité, le parc national tente d'encourager un renouvellement partiel de la châtaigneraie" .



 

Le  bois de  châtaignier est  un bois dur qui  servait  autrefois à  la construction des maisons et des meubles , à la tonnellerie (fabrication des cercles de barriques). Il était utilisé en bois de mine et pour les échalas dans les vignes en raison de sa résistance à la corruption dans le sol. Repoussant facilement après la coupe, il produit des tiges régulières et faciles d'emploi.

Le châtaignier sert aussi pour la fabrication des bannettes qui sont des petits paniers fait de menus brins de bois, fendus en deux et entrelacés les uns dans les autres.

Du Moyen-Age jusqu'au début du 20ème siècle, la châtaigne fut la principale source de nourriture pour les habitants et un complément alimentaire pour les animaux, leur permettant ainsi de survivre pendant les périodes de disette. Les feuilles servaient aussi de fourrage pour les bêtes.



LA RAIOLETTE, l'oignon doux des Cévennes  
  
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La culture des oignons fait partie de l'histoire des Cévennes.

L'oignon doux, la raïolette, se cultive sur les faïsses (terrasses), libérées du mûrier au déclin de la soie ; semés vers février , c'est vers juillet-août qu'intervient la récolte. Cet oignon se conserve parfaitement pendant près de huit mois.

 
L'oignon doux se consomme cru dans les salades, cuits en accompagnement de viande, en tourtes mais aussi en confiture.

L'oignon doux des Cévennes a obtenu le label AOC en 2003.


Extrait de JEUNES AGRICULTEURS d'Otobre 2002 :
"L’oignon doux, à l’aspect nacré, à la texture fondante et au goût sucré : une production du versant méridional des Cévennes, déjà présente au Moyen Age, où elle servait, entre autres, à payer la dîme ; mais aussi, une plante encore largement cultivée aujourd’hui, puisque parfaitement adaptée aux caractéristiques physiques de la région : sols sableux, acides et drainants, issus d’une roche schisteuse ou granitique ; climat sec, chaud et ensoleillé ; parcelles petites et accidentées, que l’homme a rendu cultivables en aménageant des terrasses."




LE PELARDON

Lorsqu'on passe dans les Cévennes, il faut absolument goûter la salade de pélardon chaud, ce formidable fromage de chèvre au lait, servi sur un lit de salade fraîche et craquante.
Les chèvres  pâturent dans les près, les garrigues, les landes ou sous les châtaigniers. Voilà comment, gardées en petits troupeaux, elles dégustent graminées, chênes, genêts, glands, bruyères, châtaignes, et autres plantes aromatiques. Elles donnent ainsi un lait riche qui participe à la typicité du Pélardon.
 

 



LA POMME REINETTE 

Sans oublier la pomme reinette, variété cévenole très ancienne, appréciée pour sa chair ferme et parfumée.Depuis le XIe siècle, vallées et traversiers du massif de l’Aigoual abritent la culture du pommier. La pomme reinette trouve dans les Cévennes méridionales tout ce dont elle a besoin pour croître et embellir : des sols riches et légers, de l’eau en abondance, de longs étés chauds et ensoleillés. Au printemps, les pommeraies sont magnifiques grâce à la floraison blanche et rose des arbres. Pendant tout l’été, le fruit se développe jusqu’à complète maturité entre fin août et début septembre.






 
 
 



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