Sur la photo, au dessus de la porte de l'église, on peut lire la devise du village :
AYANT DIEU POUR DEFENSE NOUS FERONS RESISTANCE
Loi du 09 décembre 1905 Article 2 La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l'Etat, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l'exercice des cultes. Pourront toutefois être inscrites aux dits budgets les dépenses relatives à des services d'aumônerie et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons.
Les établissements publics du culte sont supprimés, sous réserve des dispositions énoncées à l'Article 3. Article 3 Les établissements dont la suppression est ordonnée par l'article 2 continueront provisoirement de fonctionner, conformément aux dispositions qui les régissent actuellement, jusqu'à l'attribution de leurs biens aux associations prévues par le titre IV et au plus tard jusqu'à l'expiration du délai ci-après.
Dès la promulgation de la présente loi, il sera procédé par les agents de l'administration des domaines à l'inventaire descriptif et estimatif :
1°. Des biens mobiliers et immobiliers desdits établissements;
2°. Des biens de l'Etat, des départements et des communes dont les mêmes établissements ont la jouissance.
Ce double inventaire sera dressé contradictoirement avec les représentants légaux des établissements ecclésiastiques ou eux dûment appelés par une notification faite en la forme administrative.
Les agents chargés de l'inventaire auront le droit de se faire communiquer tous titres et documents utiles à leurs opérations. Les Catholiques, n'acceptant pas cette loi, se barricadèrent dans les églises pour que les agents de l'administration ne puissent pas procéder aux inventaires. Et souvent la troupe dut donner l'assaut pour forcer l'entrée.
Ce fût le cas à Sumène, où les catholiques, enfermés dans l'église, firent résistance.
La troupe donna l'assaut en tentant d'enfoncer la porte à la hache.
Aujourd'hui , les coups de hache sont toujours visibles sur la porte de l'église.
(Merci à L.B pour son envoi)
Au dessus de la porte de l'église, on peut lire la devise du village :
AYANT DIEU POUR DEFENSE NOUS FERONS RESISTANCE
Ces violents affrontements qui eurent lieu un peu partout et surtout la mort d'un manifestant provoquèrent la chute du Ministère BOUVIER en mars 1906. Clémenceau, nouveau Ministre de l'Intérieur, ordonna de surseoir aux inventaires en cas d'opposition. Il déclare au Sénat: "Quelques chandeliers ne valent pas une révolution". Les lois du 2 janvier 1907 et du 13 avril 1908 réglèrent définitivement l'utilisation des églises par le Clergé et la propriété des bâtiments de culte.